Détendu, relaxe, le sourire aux lèvres, il s'est élancé vers le filet. Puis, à sa façon caractéristique, avant de lancer au but, il s'est sorti la langue et l'a légèrement mordue. Et là, l'improbable s'est produit. Dégainant d'un tir du poignet, Scott Gomez a atteint la partie supérieure de la cage. Et ce fut le Buuuuuuuuuttttttt ! D'abord incrédules, puis réalisant ce qui venait de se passer, ses coéquipiers du Canaillien sont allés le féliciter, tous heureux de l'avoir vu secouer les cordages après une disette de plus d'un an sans marquer. Cela se passait ce matin au Nassau Coliseum de Uniondale...au cours d'une séance d'entraînement, avant que les CHaudrons affrontent les Islanders de New York plus tard en soirée. Euhhh... juste un petit détail, l'histoire ne dit pas s'il y avait un gardien devant le but quand Gomez a compté... Même s'ils croupissent dans les bas fonds du classement de la Conférence de l'Est, le moral des troupes n'est donc pas à plat chez le torCHon. On trouve encore le moyen de s'amuser entre multi-millionnaires du sport ! Et comme on le répète souvent aux alentours de l'équipe, Gomez est "bon dans la chambre". Ha ! Ha ! Ha !
Homme riche et prospère avec son salaire annuel de 7,5 millions de dollars, il semble que le "Gomer" n'ait que des amis partout où il passe, sauf chez les partisans des clubs avec lesquels il a évolué ! Encore dernièrement, de passage au New Jersey où il a aidé les Devils à gagner deux Coupes Stanley (2002-03 et 1999-00), le joueur de centre de 32 ans, natif d'Anchorage en Alaska, a été aperçu en train de fraterniser avec de vieux copains, près du vestiaire des CHieux. Malgré sa profonde léthargie en tant que marqueur, malgré les plaisanteries dont il est l'objet, Gomez, un choix de première ronde des Devils (27e rang) au repêchage de 1998, semble accepter avec philosophie les huées qui accompagnent ses présences sur la patinoire à Montréal, New York et au Meadow Lands, là où les fans des CHaudrons, des Rangers et des Devils lui en veulent toujours pour ne pas avoir livré la "marchandise" lors de son passage avec le club local.
En onze ans de carrière professionnelle, le vétéran Gomez, toujours à la recherche de ce fameux "prochain" but qui lui échappe depuis le 5 février 2011, n'a jamais marqué plus de 19 fois dans une saison, sauf en 2005-06, alors qu'il a déjoué les gardiens adverses à 33 reprises (84 points) pour les Devils du New Jersey. L'année suivante, sa production chute à 13 filets, et les Devils le laissent aller sur le marché des agents libres. Glen Sather, le directeur général des Rangers, lui consent un contrat de sept ans, d'une valeur annuelle moyenne de $ 7,357,000. Le DG des Blue Shirts réalisera rapidement qu'il vient de commettre toute une erreur en signant ainsi à long terme et à prix d'or celui qui avait été élu recrue de l'année (trophée Calder) en 1999-00. Le "Gomer" ne revendiquera que 16 buts à chacune de ses deux campagnes avec les Rangers, et les amateurs de hockey de New York exigeront son départ. Mal pris avec ce renégat, Sather aura la chance incroyable de s'en débarrasser quand le patron hockey du torCHon, Bob Gainey, sera le seul preneur pour ses services, dans le cadre d'un échange impliquant plusieurs joueurs, dont Chris Higgins, que des rumeurs liaient à des affaires de moeurs pas très catholiques à Mourial.
À sa troisième saison avec le CHicolore, Gomez touche présentement le fond du baril. De 12 buts en 2009-10, sa fiche est passée à sept filets l'an dernier, et à zéro cette saison. Dire que dans son état natal d'Alaska, durant sa jeunesse, le no 11 de la CHiasse était un franc tireur. Durant sa saison 1995-96, Gomez a scoré 70 buts en 40 parties jouées avec le club d'Anchorage (AAHL) et il en a ajouté 56 en 27 matchs disputés avec East High (HS). L'année suivante, avec le club junior de Surrey (BCJHL), il a compilé un dossier de 48 buts en 56 joutes. Faut croire que l'habileté à marquer des buts, ce n'est pas comme faire de la bicyclette, ça peut se perdre avec le temps...
Pourtant, son arrivée dans la métropauvre avait été saluée par certains journalistes. Entre autres, par le crétin Mathias Brunet du journal LA PRESSE, qui écrivait le 30 juin 2009 : «J'ai toujours aimé Gomez, l'un des meilleurs passeurs de la LNH, et il amène de la vitesse. C'est un joueur de qualité, et un premier centre légitime. Entouré de bons ailiers, il peut être dangereux.» Même avec de mauvais ailiers, continuait Brunet, Gomez irait chercher de 60 à 70 points par saison. On connaît la suite ! Pauvre Bru-niais !
S'il faut croire les dernières rumeurs, le contrat gargantuesque de Gomez, encore valable pour deux autres années, sera racheté par le Cacanadien à la fin de la présente saison, et ce flop monumental prendra sa retraite aussitôt après. Pas d'erreur, après avoir touché un tel pactole, le Gomer pourra couler des jours heureux et sans problèmes, loin des huées et des critiques. La seule chose qui lui manquera, c'est de faire le clown dans le vestiaire du torCHon, là où il a été tellement bon !
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